Une trentaine de personnes étaient réunies à L’Arsenal, vendredi le 30 janvier dernier, pour célébrer et honorer le travail artistique qui avait été accompli par une douzaine de participants-tes d’origine africaines, bhoutanaises et québécoises. Il s’agissait de la mise en place d’ateliers échelonnés sur plusieurs semaines, basés sur le dialogue interculturel qui prend son sens expressif dans les récits, les chants, gestuelles et symboles.
Accueillant les invités-es par un chant traditionnel de bienvenu sur la terre des ancêtres Aninishinaabe avec tewigan le tambour Dolorès Contré, l’initiatrice du projet artistique de co-création collective « Autour de l’Arbre de Vie », a présenté l’exposition en expliquant les concepts symboliques du Cercle de Vie et ses quatre directions. Tout en invitant à participer à l’interprétation du sens des œuvres, l’exposition était composée d’un volet médiatique permettant d’entendre le récit de L’Arbre de Vie raconté en forêt, ainsi que des témoignages touchants des participants.
La présidente d’honneur député fédérale Madame Francine Raynault a particulièrement été émue par ce récit et par la profondeur de la démarche de « pédagogie par symboles », en racontant elle-même, comment elle entretient un lien affectif avec la nature et le monde des plantes.
Les participants ont agréé avec fierté un certificat de participation pour souligner leur succès grâce à la persévérance, sens des valeurs communautaires et talents créatifs dont ils ont fait preuve durant tout le parcours vécu ensemble. La bénévole « Maman Lucie » (Robichaud) a reçu un hommage particulier pour sa générosité, son implication et son dévouement exceptionnel durant toute la durée des ateliers.
Il faut souligner le travail remarquable de valorisation d’une équipe d’artistes, Zvono Prelosnjak, musicien et technicien du son pour tous les arrangements sonores au montage médiatique ainsi que Christian Wirth à la caméra et traitements d’images, de Wicrian WebTv.
Le président de Culture Lanaudière, Jean-Pierre Corneault étant présent, a félicité l’artiste pour sa démarche et a exprimé sa fierté d’avoir été associé comme partenaire de ce projet qui s’inscrit dans le cadre de l’entente spécifique portant sur le soutien à la création artistique et sa diffusion, financé par le Conseil des Arts et des Lettres du Québec, la CRÉ (Conférence régionale des Élus-(es)) et Forum Jeunesse Lanaudière.
Le lendemain, plusieurs personnes se sont aussi déplacées afin de visiter l’exposition et pour entendre les récits et témoignages de l’expérience vécue dans un esprit de partage convivial avec l’artiste et les participants-tes. Elles sont ressorties enrichi et impressionné par le contenu en espérant une continuité.
« Ce projet stimulant et audacieux mené avec beaucoup de professionnalisme, promet des retombées et une perspective d’avenir », selon Daniel Tessier coordonnateur du CRÉDIL, collaborateur principal de l’artiste. Quant à celle-ci, aussi directrice du Cercle d’Apprentissage Docomig, ce projet lui permet de mieux faire connaître sa démarche à la fois artistique et de médiatisation interculturelle dans la région, contribuant ainsi à la reconnaissance de l’héritage culturel autochtone tout en partageant des moyens pour reconstruire une identité saine et solide. Vous pouvez entendre les produits médiatiques disponibles sur youtube.Cercle d’apprentissage Docomig
https://www.youtube.com/channel/UC9dy5kHTZsSly_EONBl5K0Q?feature=em-upload_owner
Dolorès Contré
Sur la photo nous apercevons Nathalie Bang, Gabriel Ndomale, Berthe Nenadji, Maman Lucie (Robichaud), Job Madjinou, Dolorès Contré, Zvono Prelosnjak avec Francine Raynault, député fédéral de Joliette.
Crédit : Mélanie Émond, photographe
Cercle d'apprentissage Docomig Learning Circle 
Kwé Dolorès,
Je veux te dire un immense MERCI – MIGWETCH d’avoir mis sur Facebook les vidéos sur tes ateliers « Autour de l’Arbre de vie ». Je suis en train de les regarder et ça me fait chaud au cœur :
1- Parce que je n’ai pas pu assister à ces ateliers.
2- Parce que ça me remémore beaucoup de belles choses dont ce voyage que j’ai fait au Burkina Faso, mandatée par CREDIL, en 1984. Beaucoup de souvenirs avec CREDIL!
3- Parce que je me rappelle l’après-midi passé avec toi et ma famille dans ton boisé, alors que tu nous a présenté ton grand-père le pin.
4- Parce que je peux voir une partie de l’exposition de tes œuvres créées à partir de papier de lin et de bouleau. MAGNIFIQUE!
Tu es très active et très créative! C’est beau à voir!
Huguette
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Raconter ses histoires de vie devient un processus très guérissant et qui amène la paix intérieure !
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Aux artistes et amis-es,
je n’ai pas souvent l’occasion de vous revoir et encore moins d’échanger en profondeur mais aujourd’hui, j’avais envie de vous partager ceci car je crois que vous êtes en mesure de comprendre ce que je ressens de puissant par rapport au formidable médium de transmission que peut devenir la vidéo, dont j’ai eu pour la première fois, la possibilité d’y toucher grâce au vidéaste Christian Wirth (Wicrian.com) et à l’excellent travail sonore de Zvono Prelosnjak.
Voici ma rétroaction par rapport à mon expérience des nouveaux médias comme méthode de transmission :
L’œuvre médiatique revêt un tout autre sens pour moi, qui au départ, en tant qu’artiste en arts visuels, a été habileté jusqu’ici au monde de l’iconographie accompagné de récit au tambour. La réaction du public n’est pas la même lorsque je raconte en performance « live » le récit de l’Arbre de Vie et lorsque je leur fait voir la vidéo dans laquelle je suis en train de raconter le même récit. (Je l’ai essayé à deux reprises, lors du vernissage fin janvier dernier et aussi durant un atelier. Les gens ont davantage partagé sur leur propre expérience en lien avec la nature ! )
Dans la performance « live » avec un groupe d’enfants ou d’adultes, les commentaires sont davantage axés sur le contenu du récit même et son message philosophique, tandis qu’avec la vidéo, les participants sont davantage impressionnés par l’omniprésence et la puissance de la nature et de ses éléments. Le monde spirituel devient tangible ! Ils entrent dans l’expérience vivante par leur sentis et leurs perceptions de manière globale faisant appel moins à leur sens de l’analyse et de la rationalité, tant ils demeurent touchés dans leurs impressions corporelles et de l’âme. Autrement dit, le réel message véhiculé par le récit va au-delà de la pensée interprétative culturelle ou religieuse de chacun. Il est amplifié du fait que celui-ci est transmis dans le Cercle de Vie, même qui l’a façonné.
Jusqu’à présent je me suis efforcée par l’image visuel de créer des œuvres qui permettaient de faire comprendre par des symboles le monde de la cosmovision autochtone et l’interrelation qui existe entre chacun des éléments naturels et spirituels. L’œuvre me sert d’aide-mémoire pour raconter les enseignements que j’ai entendu et compris dans ma vie. Le récit de l’Arbre de Vie permet d’apporter rune dimension perceptive et sensorielle plus profonde et, ce mode de communication et de transmission est satisfaisant, apportant de bons résultats jusqu’à présent. Or, le produit médiatique sur le récit raconté de manière vivante en forêt, autrement dit, au cœur même de la présence du Grand-père Arbre ainsi que tout ce qui y gravite, nous fait vivre la pensée circulaire, nous fait saisir la cosmovision et comprendre ce qu’elle est dans son essence, sans besoin d’explications. Cela sert de catalyseur, c’est un formidable outil de de médiation et de transmission dans tous ses aspects herméneutiques.
Dolorès Contré Migwans
Pour entendre le récit de l’Arbre de Vie cliquer ici :
https://www.youtube.com/channel/UC9dy5kHTZsSly_EONBl5K0Q
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